Title
Embodiment


Date
2019
Mediumpaper, petrol
Dimensions 60×40×7 cm

FR


"Embodiment" porte en lui l’histoire des siècles. Le pétrole, dont l’empreinte écrit ce récit, n’est plus utilisé pour ce que les humains en ont fait, une énergie chérie, le moteur de notre société occidentale, mais pour ce qu’il est vraiment, la trace fossile d’un monde ancien. Comme le sang d’un animal mystérieux, le pétrole recouvre peu à peu les pages du livre, délivrant son odeur enivrante en imprimant sur lui l’histoire originelle. Celle du feu et de la glace, mais aussi du capital fossile, des rapports de dominations entre occident et orient, des guerres du XXIème siècle, du réchauffement climatique. Une histoire de la violence en somme, comme une présence sous-jacente derrière la force rassurante d’une matière millénaire. Les hommes, depuis les premiers, laissent derrière eux la trace écrite, le récit de leur existence (parois des grottes, tablettes, parchemins, livres sacrées). "Embodiment"perpétue ce rite, ce besoin instinctif de laisser quelque chose de nous, la trace hantée des premiers jours jusqu’aux derniers.
EN

"Embodiment" carries within it the history of the centuries. Oil, the imprint of which writes this story, is not used here as the cherished form of energy that humans have turned it into, the very engine of our Western society, but for what it really is, the fossil remnants of an ancient world. Like the blood of a mysterious animal, the oil gradually covers the pages of the book, releasing its intoxicating odour and imprinting the original story on it. That of fire and ice, but also of fossil capital, the relations of dominance between East and West, the wars of the 21st century, and global warming. A history of violence, in short, like an underlying power beneath the reassuring force of a one-thousand-year-old material. Since the earliest days of time, men have left behind written records, stories of their existence (cave paintings, tablets, parchments, sacred books etc.). "Embodiment" perpetuates this rite, this instinctive need to leave something of ourselves behind, the haunted remnants of the first days to the last.